lundi 6 décembre 2010

Passer du web 1.0 au web 2.0... naturellement

J'ai commencé à m'intéresser au web véritablement, en 2003. Ce partage d'expérience permet de faire un parallèle avec toute entreprise qui s'interrogerait sur la pertinence d'intégrer les médias sociaux dans sa stratégie globale.

J'ai commencé à prendre goût au web en 2003. Avant, chez Noos, je suivais cela de loin, pour les jeux concours liés aux offres TV, donc ça ne compte pas vraiment. Certes, ma première adresse mail sur yahoo a été créée en 2000, quelques mois avant de revenir sur Paris. C'était nettement moins convivial que maintenant ! Et on galérait plus pour les connexions.... Avant un usage rapidement devenu quotidien, je l'avais parce qu'il fallait l'avoir. Ca faisait bien sur un CV ;-) et puis, tout-à-coup, ça a pris à une vitesse démesurée, le mail est devenu un usage quotidien pas uniquement professionnel.

En 2003, en travaillant pour un cabinet d'avocats sur une mission de 3 mois qui a finalement duré... 3 ans, j'ai eu la chance de contribuer à la réalisation du site internet et de l'extranet du cabinet. L'avocat associé, un peu visionnaire, souhaitait créer un espace dédié à ses clients franchisés. J'ai eu la chance de travailler au cahier des charges, en me mettant à la place de ces franchisés et échangeant aussi avec certains, pour retranscrire leurs souhaits, besoins, attentes. Cela induisait un changement radical au sein de la société, de nouveaux process à intégrer, notamment pour la mise en ligne des dossiers, en plus de s'assurer de choisir les bons prestataires pour véritablement protéger les données utilisateurs. Utiliser le site de la Carpa permettait déjà une approche de ce qu'il fallait faire ou pas. L'enjeu était de taille, les implications subtiles, ce qui fait que la réflexion a mis un peu plus de 3 ans à se concrétiser et sortir de la version beta.

Pour le site institutionnel du cabinet, en 2003, il n'existait pas encore d'outils laissant la possibilité à quelqu'un de bonne volonté de créer un site, il fallait obligatoirement passer par un prestataire extérieur, ou alors s'initier aux joies du codage et du langage html puis css. J'ai choisi de regarder les agences qui faisaient cela très bien et définitivement mieux que moi. C'est après cette expérience, en travaillant pour une mission de quelques mois pour un cabinet de conseil en management et de formation au coaching, que j'ai vraiment pris goût définitivement au web et à ses potentiels infinis. En 2006, j'ai remarqué une vidéo en streaming sur le site d'un cabinet d'avocat. Je trouvais cela vraiment intéressant, innovant, dynamique et... challengeant. A l'époque, c'était révolutionnaire. Je suis allée voir le boss et lui ai dit : "Ecoute, pas besoin d'aller voir une agence dédiée pour cela (donc on réduit les coûts... normal, pour une TPE), nous allons monter le storyboard, puis réaliser la vidéo avec la caméra-woman que tu connais." Aujourd'hui, ce serait décrié sur un site institutionnel, il reste peu de place pour l'amateurisme. D'une part car la caméra-woman en question a mis très longtemps avant de livrer la vidéo montée (plusieurs mois après la fin de ma mission, ce n'est pas peu dire... Parfois, il faut savoir ne pas travailler avec ses amis... ou sa famille). Et d'autre part, car on voit bien que maintenant, la plupart des vidéos institutionnelles qui circulent sur le web sont faites par des pros. Nous parlons toujours du 1.0. Au coeur de l'innovation, certes, mais ça reste du 1.0.

Qu'est-ce qui m'a donné le virus du 2.0 ? D'une part ma prise de poste en tant que Responsable Marketing d'une société de conseil en management et de formation au coaching parisienne. De fil en aiguille, j'ai réalisé deux sites pour ladite société, optimisé celui qui existait déjà pour que le site apporte des réponses aux questions des visiteurs. Puis je me suis intéressée au référencement desdits sites. Payant et naturel. Naturel, surtout, car c'est sur celui-là qu'en interne, on peut agir et je me suis donc formée sur le tas, cherchant à nouer des partenariats dans la vraie vie et sur le web avec des sociétés ou des sites ayant pignon sur rue, comme Les Echos ou JDD, ainsi qu'avec les partenaires ou fournisseurs. Et c'est ainsi que je suis devenue une "Google Analytics Addict". Et, de fil en aiguille, mon boss voulait créer un espace pour les anciens. Plutôt qu'un site traditionnel, j'ai proposé un wiki, pour que chacun agrémente ses work-in-progress (c'est dans la culture de cette société de service, de se remettre toujours en cause, pour avancer).

De fil en aiguille, toujours, j'ai décidé de reprendre mes études, pour effectuer un Mastère Spécialisé Marketing Management à l'ESSEC. D'un tempérament curieux, et poussée par un geek qui me dit depuis plusieurs années "l'important, c'est la technique" et parce que j'observais un basculement de tendances et d'actions que ce soit dans la pub ou le marketing, c'est tout naturellement que j'ai choisi de faire ma thèse professionnelle sur les médias sociaux. J'avais aussi suivi l'évolution des campagnes politiques américaines et je voyais aussi que, outre-Atlantique, beaucoup de choses commençaient à se passer sur le web.

Depuis bientôt un an, je me documente, je teste, et rencontre des personnes. Je suis ravie de cela ! Mais plus j'avance, moins j'ai l'impression d'avancer... Plus j'ai l'impression que ça va vite et que ça ne cesse de bouger, sans cesse, toujours... De plus en plus vite : ne commence-t-on pas déjà à parler de réalité augmentée, de villes "tout numérique" dans lesquelles des tests vont être réalisés grandeur nature pour que tout ce qu'on fait (payer, lire, s'orienter, échanger, etc.) se fasse avec un smartphone ? Ca vaudra certainement d'autres posts quand j'aurai rendu ma thèse et, du coup, pourrai prendre le recul nécessaire. En attendant, n'hésitez pas à partager ici votre expérience ou réflexion sur les médias sociaux ! Je serais vraiment heureuse de rentrer en dialogue sur le sujet.

Pour une entreprise, c'est facile de prendre le même chemin... pour peu que sa cible, ses prospects ou ambassadeurs soient sur les médias sociaux bien sûr :-) Une entreprise a un site institutionnel (web 1.0)... si elle veut "engager la conversation" avec salariés, clients, prospects ou ambassadeurs (web 2.0), voir là où ils sont, écouter ce qu'ils disent et se joindre à la conversation progressivement - sans chercher à vendre ses produits ou faire la promotion de sa marque tout de suite !!! - sont autant de facteurs-clés de succès qui la conduiront dans une relation pérenne avec celles et ceux qui parlent déjà d'elles... sans avoir attendu qu'elle se manifeste. Certains diront "créez votre blog !", d'autres diront "500 millions d'utilisateurs sur Facebook, ce serait suicidaire de ne pas y créer une fan page ou un groupe, ou même juste un profil", d'autres "allez sur twitter", ou "créez un forum", ou... A toutes les entreprises qui ont envie de se précipiter, j'ai envie de dire : Slow down. Posez-vous 5 minutes, histoire de voir pourquoi vous voulez absolument aller sur les médias sociaux. Définissez vos objectifs, regardez les interactions possibles entre on et offline, écoutez ce qui se dit de vous, de vos concurrents, de vos clients, de vos partenaires et, ainsi, vous saurez quoi faire. Et si vous avez peur de vous tromper, un "apprenti-expert" saura vous guider dans votre choix, avant de vous laisser voler de vos propres ailes (pour "l'apprenti-expert", je parle des consultants qui se consacrent à cela, en veillant à vérifier leur crédibilité, bien sûr).

Depuis que j'ai découvert la richesse et le potentiel infini de ces outils, depuis que je réalise aussi qu'on met l'humain au coeur de la réflexion (pour l'instant... avant, je pense de se tourner de nouveau, comme dans le offline vers le rendement à tout prix), je souhaite continuer à évoluer dans l'univers des médias sociaux. A ceux qui auront envie d'échanger sur le sujet, j'espère à très vite, soit ici, soit sur twitter (@mbxl). Soit autour d'un café ou autre... En fonction du moment dans la journée et des goûts de chacun bien sûr :-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Envie de réagir ? Cet espace est le vôtre.

Pour vous aider à publier votre message, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.

Voilà : c'est fait.
Un grand MERCI !!!!